Wednesday, August 22, 2012

Les confessions glauques d'un Googler recalé

Après avoir passé une année à surfer sur les bas-fonds du net au service du géant de Mountain View, un entrepreneur a vidé son sac.Il y a des Googlers plus heureux que d'autres. Le site Buzzfeed rapporte le calvaire d'un entrepreneur. Mandaté par la firme américaine, l'homme a passé près d'un an à surveiller la face cachée du net, soit visionner des clichés traînant sur des adresses zoophiles, pédophiles ou encore nécrophiles. Il était en charge de ce sale boulot, qu'il qualifie «d'effrayant», avec au menu de son quotidien: sang, décapitations, porno hard, suicide, etc. Comble de l'ingratitude selon lui, on ne l'a jamais reconnu comme un «Googler» à part entière, en ne lui octroyant qu'un contrat de partenaire à durée déterminée.

«Un recruteur m'a appelé au téléphone et m'a dit: Vous devriez travailler pour Google», raconte l'homme sous le couvert de l'anonymat. Il s'est laissé convaincre que c'était bien l'endroit où il fallait travailler. «Mes parents, étant de l'ancienne génération, étaient très fiers que je puisse travailler pour une grande entreprise», explique-t-il. Son interlocuteur l'a informé qu'il devrait traiter du «contenu sensible», sans lui préciser que cela se passerait sans le soutien technique ni psychologique du géant du net.

Des journées glauques

L'une des missions les plus choquantes pour ce Googler recalé reste la veille du contenu porno mettant en scène des enfants. «Sur dénonciation, vous devez supprimer ce genre de site dans les 24 heures et faire un rapport aux autorités fédérales. Et, bien sûr, personne ne voulait faire cela chez Google», se lamente-t-il.

Le veilleur du net estime avoir dû regarder jusqu'à 15'000 images par jour à travers les services Google Images, Picasa, Google Search ou autre Orkut.

A force de ne voir que ça à longueur de journée et durant plusieurs mois, il affirme s'être mis à broyer du noir sans s'en rendre compte. «Je n'avais personne à qui me confier, explique-t-il. Je ne voulais pas ennuyer ma petite amie avec ça.»

Googler recalé

Google a fini par lui recommander, au bout de sept mois, de consulter un spécialiste et l'homme a alors compris qu'il lui fallait une thérapie. La firme de Mountain View l'a alors encouragé de la poursuivre après... la fin de sa mission. Une manière de lui signifier en même temps qu'il n'obtiendrait pas un contrat de Googler, l'une des deux options ouvertes à la fin d'un mandat de partenaire avec la firme américaines.

L'employé recalé rapporte que trois connaissances qui surveillaient le contenu de YouTube ont vécu la même histoire, sans être non plus engagées à la fin de leur mandat. «Si vous êtes un entrepreneur partenaire, vous n'êtes qu'un nom et un département», conclut l'homme aigri.

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