Wednesday, July 3, 2013

Son nom fait le tour du web malgré elle

Une octogénaire française est victime d'un canular sur la Toile. Elle est présentée comme l'auteur d'une lettre adressée à la prétendue mère de l’assassin de son fils: la ministre de la justice française.«J’ai reçu des coups de fil d’Israël, d’Allemagne, de Belgique, même d’un Guyanais», raconte au «Dauphiné Libéré» une octogénaire de Vienne, dans le département français de l’Isère. Depuis que son nom, son adresse et son numéro de téléphone sont apparus au bas d’une lettre circulant sur la Toile, la vieille dame reçoit au moins un appel par jour de la part d’internautes. Le problème: elle n’est pas l’auteur de la missive et est manifestement victime d’une usurpation d’identité. Elle est devenue en effet, malgré elle, la protagoniste d’un hoax qui la présente comme une femme ayant perdu son fils «assassiné cruellement dans la station-service où il travaillait de nuit pour pouvoir payer ses études et aider sa famille» et qui s’adresse dans une lettre déchirante à la mère du meurtrier. Celle-ci est supposée n’être autre que «Madame Taubira», soit la ministre de la justice. Selon les faux propos de la lettre, la garde des Sceaux aurait eu l’audace de protester énergiquement devant les caméras de télévision contre le transfert de son fils de la prison de Lyon à la prison de Mulhouse.

Bien que la lettre circule depuis plus de deux ans, elle n’a pris connaissance de la supercherie que le 27 mai dernier, lorsqu’un internaute l’a appelée pour l’interroger sur la question. Le nom de la ministre n’a en effet été ajouté que depuis quelques semaines. Malgré la situation, elle reste stoïque: «Je prends tout ça avec beaucoup de sérénité», dit-elle au journal. «C’est tellement gros. Quand des gens m’appellent pour savoir si c’est vrai, je leur dis que tout est faux. Quant aux gens que je connais, ils sont scandalisés. Mais ils savent bien que tout ceci n’est pas vrai. Certains ont vu que mon fils allait bien et les autres savent que jamais je n’aurais écrit une telle chose», ajoute-t-elle. Elle a néanmoins décidé de dénoncer les faits au commissariat de sa ville, «par principe».

0 comments:

Post a Comment