Une octogénaire française est victime d'un canular sur la Toile. Elle est présentée comme l'auteur d'une lettre adressée à la prétendue mère de lassassin de son fils: la ministre de la justice française.«Jai reçu des coups
de fil dIsraël, dAllemagne, de Belgique, même dun Guyanais», raconte au «Dauphiné Libéré» une octogénaire de Vienne, dans le département français de lIsère. Depuis que son nom, son adresse et son numéro de téléphone sont apparus au bas dune lettre circulant sur la Toile, la vieille dame reçoit au moins un appel par jour de la part dinternautes. Le problème: elle nest pas lauteur de la missive et est manifestement victime dune usurpation didentité. Elle est devenue en effet, malgré elle, la protagoniste dun hoax qui la présente comme une femme ayant perdu son fils «assassiné cruellement dans la station-service où il travaillait de nuit pour pouvoir payer ses études et aider sa famille» et qui sadresse dans une lettre déchirante à la mère du meurtrier. Celle-ci est supposée nêtre autre que «Madame Taubira», soit la ministre de la justice. Selon les faux propos de la lettre, la garde des Sceaux aurait eu laudace de protester énergiquement devant les caméras de télévision contre le transfert de son fils de la prison de Lyon à la prison de Mulhouse.
Bien que la lettre circule depuis plus de deux ans, elle na pris connaissance de la supercherie que le 27 mai dernier, lorsquun internaute la appelée pour linterroger sur la question. Le nom de la ministre na en effet été ajouté que depuis quelques semaines. Malgré la situation, elle reste stoïque: «Je prends tout ça avec beaucoup de sérénité», dit-elle au journal. «Cest tellement gros. Quand des gens mappellent pour savoir si cest vrai, je leur dis que tout est faux. Quant aux gens que je connais, ils sont scandalisés. Mais ils savent bien que tout ceci nest pas vrai. Certains ont vu que mon fils allait bien et les autres savent que jamais je naurais écrit une telle chose», ajoute-t-elle. Elle a néanmoins décidé de dénoncer les faits au commissariat de sa ville, «par principe».
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