
Un départ en fanfare
Tout avait rapidement bien marché pour lui. L'an passé, durant les fêtes de Pâques, il avait découvert l'application Instagram grâce à un cousin. Sa première publication lui avait valu 50 «J'aime» en moins d'une heure. Depuis, il a eu le temps d'optimiser ses messages en n'en mettant en ligne que 12 par jour pour viser différents fuseaux horaire. Il récolte en moyenne 60'000 «J'aime», ce qui l'assure de rester dans la page Instagram affichant les pages les plus populaires. Outre les photos, il s'arrange pour que le contenu soit motivant et surtout dénué de toute menace. Il joue aussi sur un côté assez élitaire et inaccessible en ne suivant lui-même que 1000 abonnés.
Image de marque
Des marques n'hésitent pas à faire parvenir à Benjamin Lasnier des produits dans l'espoir qu'il se prenne en photo avec. L'ado se fait même reconnaître dans la rue, selon sa mère Merete. En dépit d'un talent musical limité à des performances de playback sur YouTube, le natif de Copenhague a décroché un contrat chez Sony avec des producteurs prêts à lui faire conquérir l'Amérique. «Chaque talent commence à zéro, commente sur le Guardian Mads Kjaergaard, un responsable de la maison de disque. Si Benjamin Lasnier peut s'établir de manière crédible et tirer parti de sa base de fans, il n'y a pas de limite jusqu'où il peut aller».
L'intéressé n'a pas tardé à en tenir compte. «Les gens disent: il prend trop de photos de lui donc il doit avoir un ego surdimensionné», explique la webstar qui a décidé de se limiter à quatre photo-portraits publiées par jour.
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