
L'Association française des Services Internet Communautaires (ASIC), qui regroupe notamment Google, Facebook, Microsoft DailyMotion ou Yahoo monte au front pour défendre le modèle publicitaire actuel. «Cette mesure, si elle voyait le jour, risquerait d’avoir un impact sur les revenus publicitaires générés par de nombreux éditeurs et créateurs utilisateurs des plates-formes mises à leur disposition par les intermédiaires de l’internet et à terme remettre la gratuité de certains services offerts aux utilisateurs», souligne l’ASIC, avant d’affirmer sa farouche opposition «à de telles atteintes à la neutralité» du Net.
Le navigateur d'Apple intègre déjà une fonction semblable, mais avec moins de 9% de parts de marché mondial, Safari inquiète moins la planète pub que Firefox et ses 21%.
Censure inacceptable?
La fondation Mozilla franchit-elle la ligne rouge avec sa mise à jour attendue début avril? Marche-t-elle dans les pas de l’opérateur français Free, qui avait unilatéralement bloqué l’affichage des publicités début janvier? «La situation est différente, analyse Cédric Jeanneret, membre du Parti pirate vaudois. En bloquant les cookies, Mozilla ne censure rien. Les publicités resteront affichées, elles seront simplement moins personnalisées. Le contenu des pages ne sera pas modifié.»
Pour lui, le blocage par défaut n’est pas la solution la plus élégante, mais il a le mérite d’attirer l’attention sur la problématique du «tracking»: «Ce genre d’initiative traduit un ras-le-bol légitime face aux abus du flicage commercial dont sont victimes les internautes», conclut Cédric Jeanneret.
Un avis que partage la section française de l'Internet Society: «Il ne revient pas à un éditeur ou à un créateur de site Web de transmettre à d'autres acteurs des données à caractère personnel tels un identifiant ou l'adresse IP sans le consentement explicite de l'utilisateur, surtout si ces dernières sont utilisées à des fins publicitaires». (Newsnet)
Créé: 19.03.2013, 12h07
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