«Le SMS souFL C 20 bouJ», écrirait-on sur un téléphone. Le premier Short Message Service du monde a été envoyé le 3 décembre 1992. Petite revue de presse pour un grand sujet de société. «SMS» pour Short Message Service. Trois lettres pour des messages de plus en plus courts. Cet outil technologique, ami des gens pressés, des amateurs d'abréviations et des grands timides, fête ce lundi ses 20 hivers. Le premier SMS a été envoyé le 3 décembre 1992 par Neil Papworth, un ingénieur de 22 ans. Il souhaitait Joyeux Noël à ses collègues, en train de déguster leur repas de fin d'année dans le quartier général de Vodaphone, en Angleterre.
Aujourd'hui, 4 milliards de personnes l'utilisent. Deux tiers de la population mondiale. Pour 7000 à 8000 milliards de messages envoyés par an.
Un «Groupe Spécial Mobile» (GSM) de recherche européen mis en place dans les années 1980 est à l'origine de cette technologie. Son acronyme donnera son nom au réseau de communication pionnier qui traverse aujourd'hui toute l'Europe, le «Global System for Mobile Communications». La taille limitée à 160 caractères date aussi de cette époque.
La longévité du SMS est mise en question par plusieurs médias ce matin. Le SMS a-t-il atteint son apogée? Est-il forcément sur le déclin, à l'heure des messageries passant par le Net (WhatsApp, iMessage, etc.) et des réseaux sociaux? La BBC répond ce matin avec une interview par SMS de Matti Makkonen.
Ce Finlandais passe pour être l'inventeur du concept même de SMS. L'idée a émergé lors d'une conférence de télécoms en 1984. Matti Makkonen refuse toutefois le titre de père du SMS, affirmant qu'il s'agissait avant tout d'une idée collective parmi d'autres, ayant émergé dans l’effervescence technologique entourant les téléphones portables. Le Finlandais affirme encore n'écrire jamais de SMS en langage abrégé.
Vie éternelle
Le chercheur pense que le SMS survivra encore 20 ans. Et même éternellement. Mais plus sous sa forme payante actuelle. Il rêve pour le futur d'une intégration des messages mobiles sur ses lunettes de vue.
De son côté le Guardian souligne que les vrais inventeurs du SMS sont ses utilisateurs, qui en ont fait un véritable langage (lire encadré) et des usages multiples.
Le journal britannique rappelle en outre que le boum du SMS date de le mise en vente en 1996 des premières cartes de téléphones pré-payées. Celles-ci ont rendu cette technologie accessible aux adolescents qui se sont révélés être les plus accros.
Au grand dam des enseignants, rappelle la RTBF: «En tant que prof, je reçois parfois des copies en SMS», se plaint cette enseignante qui fatigue d'être prise pour un téléphone. (Newsnet)
Créé: 03.12.2012, 12h01
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