Thursday, January 24, 2013

Les musiciens veulent taxer Google

En France, les producteurs de disques indépendants demandent l'instauration d'une rémunération sur le modèle de la taxe Google que réclament les éditeurs de journaux. «Pour nous, la question du rééquilibrage de l’exception numérique par rapport à l’exception culturelle est un enjeu majeur», a déclaré mercredi à Jérôme Roger, le directeur général de l’Union des producteurs phonographiques indépendants (UPFI). «Le gouvernement a encouragé au cours des douze dernières années le développement du haut débit et des réseaux numériques et cette volonté politique s’est accompagnée d’un sacrifice des industries de contenus qui ont largement subventionné les tuyaux. Aujourd’hui, il est temps de rééquilibrer cette situation», a-t-il estimé.

Le sujet fait écho à la demande des éditeurs de presse d’instaurer une «taxe Google». Toutefois, «il ne s’agit en aucune façon de mettre en place un mécanisme de licence globale, puisque la mesure que nous souhaitons n’aurait pas pour contrepartie de légaliser les échanges illicites», précise Jérôme Roger.

A quelques jours du Midem, le rendez-vous annuel de l’industrie musicale à Cannes, la revendication est portée par plusieurs grands acteurs de la filière, comme la Sacem ou le patron d’Universal Music France, Pascal Nègre.

Idée à observer

En Suisse, la révision et l’adaptation du droit d’auteur au monde numérique sont débattues à Berne dans le cadre du groupe de travail AGUR. La piste d’une contribution financière de Google & Co. n’a pas été suivie pour l’instant. «Il est vrai que les moteurs de recherche ont leur rôle à jouer dans la lutte contre le piratage», commente Christian Salvadé, directeur du service juridique de SUISA. «Toutes les idées doivent être examinées».

Pour l’instant, le dialogue entre les ayants droit et les moteurs de recherche porte plutôt sur le référencement de site et de liens pointant vers des œuvres piratées. «Il est délicat de se battre pour la suppression des liens vers des contenus illégaux, et de demander à partager l’argent généré par le trafic vers ces fichiers», estime Christian Wicky, porte-parole de l’association Acteurs de la scène musicale suisse. (SK/afp/Newsnet)

Créé: 24.01.2013, 14h41

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